Ouverture de la journée nationale
L’ouverture de la Journée nationale des conseils de développement à la Bibliothèque nationale de France a été marquée par des discours inspirants soulignant l’importance de la démocratie participative et les défis auxquels elle doit faire face. Pascal Pelain, Philippe Pelletier et Bruno Arbouet ont pris la parole pour souligner l’importance et les défis liés à la participation citoyenne au sein des intercommunalités
Pascal Pelain : l’importance des experts du quotidien soulignée
Pascal Pelain, maire de Villeneuve-la-Garenne et conseiller métropolitain, a accueilli les participants en insistant sur la symbolique du lieu, véritable cœur de la métropole parisienne. Il a mis en avant la richesse et la diversité du Conseil de développement de la Métropole du Grand Paris, qui réunit 120 membres, dont 72 habitants tirés au sort, représentant l’ensemble des communes de la métropole. Pour Pascal Pelain, la consultation et le dialogue avec les citoyens, qu’il considère comme des « experts du quotidien », sont essentiels pour réussir les projets territoriaux. L’analyse et les préconisations issues de la société civile deviennent un socle sur lequel bâtir des initiatives significatives. Cette journée, selon lui, devait offrir des pistes pour renforcer l’implication des citoyens dans la construction des territoires.
Philippe Pelletier : La vitalité de la démocratie participative
Philippe Pelletier, président du Conseil de développement de la métropole du Grand Paris, a apporté un regard optimiste sur le potentiel de ces instances citoyennes. Philippe Pelletier a souligné la récente refonte de la composition de ce Conseil, avec une augmentation significative de la représentation des habitants par rapport aux personnes qualifiées, rendant le Conseil plus représentatif et engagé. Il a salué la dynamique instaurée par l’équipe permanente, qui assure la mobilisation et l’implication active de tous les membres. Des initiatives clés, telles que celles portant sur le réchauffement climatique et la rénovation énergétique, illustrent l’importance de traduire les propositions en actions concrètes et locales. Il a conclu en réaffirmant son attachement à la démocratie participative et en souhaitant que cette journée renforce l’engagement de tous les participants.
Bruno Arbouet : Les conseils de développement, lieux de résistance démocratique
Bruno Arbouet, coprésident de la Coordination nationale des conseils de développement, a élargi la réflexion en évoquant le contexte actuel, marqué par l’incertitude et la défiance croissante envers les institutions. Malgré ce climat, il a défendu l’idée que les conseils de développement sont des « lieux rares » où se construit un dialogue authentique, capable de réunir les citoyens autour de la complexité de leurs vies. Bruno Arbouet a alerté sur les propositions parlementaires qui visent à réduire les dépenses publiques en supprimant certaines instances consultatives, jugeant ces conseils indispensables pour revitaliser la démocratie représentative et reconnecter les élus aux réalités quotidiennes. En conclusion, Bruno Arbouet a cité Pierre Rosanvallon pour souligner que la crise démocratique résulte en partie de l’incapacité des politiques à « raconter la vie des gens ». Les codev, a-t-il affirmé, ont la mission de reconnecter la démocratie aux expériences et besoins quotidiens des citoyens, contribuant ainsi à rétablir la confiance dans les institutions et à promouvoir des transitions durables, y compris la transition démocratique.
Un engagement partagé pour un avenir participatif
L’ensemble des interventions a convergé vers un constat unanime : la démocratie participative doit être soutenue et renforcée. Les conseils de développement, véritables laboratoires d’idées et de concertation, enrichissent la démocratie représentative et favorisent la construction de territoires plus justes et connectés aux réalités des citoyens. Cette journée s’est ouverte sous le signe de la coopération et de l’engagement, avec l’ambition de bâtir un avenir plus inclusif et durable.