Le Conseil de développement du Civraisien en Poitou s’est auto-saisi en avril 2020 de la question du développement des circuits courts à l’échelle de la communauté de communes, en concentrant les réflexions sur le champ des denrées alimentaires. En observant les activités agricoles sur le territoire, le Conseil de développement note que très peu de productions y sont directement distribuées, d’où la volonté d’identifier des leviers pour développer les circuits-courts.
Les enjeux du développement des circuits-courts
Pour le Conseil de développement, développer les circuits-courts sur le territoire permettrait de :
- réduire le nombre d’intermédiaires entre les producteurs, les consommateurs et ainsi permettre une meilleure rémunération des producteurs en gardant les prix du marché
- réduire les coûts de transports entre les lieux de production, de conditionnement et de consommation
- recréer du dialogue entre les producteurs et les consommateurs
- réduire l’empreinte carbone : réduction du transport, consommation de produits de saison,…
Les circuits courts se pratiquent dans un large champ de production de la chaine alimentaire :
- Les céréales,
- Productions fruitières,
- Produit laitiers
- Maraîchage et légumineuses,
- Etc.
Propositions du Conseil de développement
Dans un premier temps, le Conseil de développement préconise de dresser un inventaire des productions sur le territoire, d’en vérifier la pertinence et la viabilité.
Pour faire correspondre productions locales et besoins locaux, le Conseil de développement propose divers leviers :
- soutenir l’activité des agriculteurs : garantie d’écoulement des produits, accompagnement pour réorienter les productions,…
- développer des activités maraîchères sur des terrains qui appartiennent à la communauté de communes ou au communes, en facilitant l’installation de nouveaux professionnels
- mettre en réseau les producteurs pour assurer un approvisionnement régulier et de qualité tout au long de l’année
Le Conseil de développement préconise de faire évoluer les circuits d’approvisionnement des lieux de restauration collective (établissements scolaires, maisons de retraite, établissements spécialisés,…) et d’inciter également les habitants à consommer local.
Le Conseil de développement propose que la communauté de commune joue un rôle d’impulseur, de facilitateur et d’accompagnateur ».
- Mettre en place un outil de type « centrale d’achat » afin de centraliser les commandes en s’appuyant sur les besoins de chacun.
- Développer les productions agricoles en étudiant plusieurs modèles, notamment la création d’une régie communautaire ou un dispositif de contractualisation pour mettre à disposition des terrains et des bâtiments
- Mener une concertation entre producteurs et consommateurs pour s’assurer d’une adéquation entre l’offre et les besoins.
- Construire un système de distribution des produits locaux accessible et adapté aux habitants, en lien avec les réseaux et associations existants
- Informer, sensibiliser et mobiliser les habitants autour de cette démarche, en s’appuyant notamment sur le Conseil de développement
Pour prolonger les réflexions, des questions périphériques à traiter
- L’accès à l’eau et sa qualité
- La gestion des déchets
- La formation des agriculteurs
- Le développement de l’agriculture biologique
- L’attractivité du territoire